Dans mon parcours professionnel, je me suis mise à mon compte un peu par hasard. À l’époque, je venais d’arriver en Belgique, je cherchais du travail, et une école de FLE m’a dit : « on peut te donner des cours dès la semaine prochaine, il faut juste avoir le statut d’indépendante. » Et comme j’aimais bien le mot indépendante, j’ai dit ok. Ça paraît extrêmement naïf et euh… oui bon ben ça l’était 🤷♀️. Je n’avais AUCUNE idée de ce que ça impliquait, et j’ai mis pas mal de temps à comprendre tout ça, et surtout, à me mettre dans une réelle posture d’indépendante et à sortir de celle de la personne-qui-espère-très-fort-que‑l’école-va-bien-vouloir-me-donner-des-cours-le-mois-prochain (pas très bonne pour ma santé mentale).
C’était il y a onze (!) ans. Entre temps j’ai changé de pays (coucou la Suisse) et je donne moins de cours de FLE… Mais je suis toujours indépendante. Et j’aime toujours ça. Voire j’aime ça de plus en plus. Parce que j’apprends au fil des années à suivre mon fonctionnement et à faire les choses à ma sauce, et qu’il n’y a rien de plus chouette pour moi que de pouvoir travailler avec ce confort-là et d’inventer au quotidien le métier qui me va.
Je suis donc toujours en train d’améliorer mon système de travail et les outils que j’utilise.
Animer des ateliers d’écriture… mais pas que
Développer une activité de freelance, ça implique d’avoir plusieurs casquettes (chose dont je n’avais absolument pas conscience au début, donc) :
- celle de son cœur de métier. Pour moi, accompagner l’écriture et la créativité des autres à travers des ateliers, des formations, des stages, des programmes en ligne, des suivis individuels…
- celle de capitaine de navire : dans quelle direction j’ai envie d’aller et comment je m’y prends…
- celle de technicienne : au jour le jour, comment je vends les trucs de mon cœur de métier, comment les gens s’inscrivent à mes ateliers, comment ils me paient ? Comment je déclare mes revenus, mets à jour mon site, crée des offres, gère plusieurs devises du fait d’habiter en Suisse , etc.
Voici les outils pour travailler dans la joie que j’utilise au quotidien pour ma casquette de technicienne, qui me facilitent la tâche, et qui me permettent de garder mon temps pour mon cœur de métier (ou pour faire des trucs sans lien avec mon travail aussi ^^).
Mes meilleurs outils de freelance pour me faciliter la vie
Certains des liens qui suivent sont affiliés. Si vous passez par eux, je touche une petite commission sans que ça ne vous coûte rien de plus. Et la transparence étant une valeur importante pour moi, je ne recommande que des outils que j’aime.
Un outil de newsletter
Flodesk : quand je suis arrivée en Suisse, j’ai aussi lancé ma newsletter pétillante et créative. J’adore l’écrire, et, chose qui n’était pas prévue du tout au départ, elle est devenue mon premier canal de vente depuis que j’ai arrêté de vendre sur les réseaux sociaux… Du coup, je bichonne mes emails ! Pour ça, j’aime bien Flodesk, son design épuré et son tarif toujours le même, même si ma liste d’abonné·es augmente. Après avoir longtemps utilisé Mailchimp, j’étais ravie de découvrir un outil beaucoup plus intuitif, avec une mise en page simplissime. Via ce lien, vous avez ‑50 % sur l’abonnement la première année.
Un outil de gestion de planning
Tidycal : un truc qui me prend une énergie dingue, c’est les questions de planning. Faire trouze mille allers-retours de mails pour trouver une date qui convient pour une séance d’accompagnement créatif ou une réunion de travail, non merci. Du coup, j’utilise Tidycal, un outil de prise de rendez-vous en ligne. J’ai paramétré dans mon agenda les plages sur lesquelles je suis d’accord d’avoir des rendez-vous (jamais le matin, par exemple, parce que j’essaie de garder ce temps pour ma propre écriture). La personne en face choisit le créneau qui lui va. Le gain de temps fou <3
Une plateforme de vente
Billetweb : au début des ateliers d’écriture en ligne pendant le confinement, je m’occupais de tout manuellement. Je recevais les inscriptions des personnes à un atelier d’écriture, je mettais ça à jour sur Excel, j’attendais qu’un groupe soit rempli, et quand il était complet, je retrouvais toutes les adresses mail des gens et je leur envoyais un message pour les prévenir. Après l’atelier, je leur envoyais un autre message pour le paiement, et plus tard encore, il fallait vérifier qu’elles m’avaient payé, etc.
Maintenant, j’utilise Billetweb, la plateforme paramétrable à l’envi pour présenter et vendre toutes mes offres (aussi bien les ateliers en présentiel que les formations à distance ou les programmes en autonomie). Les participant·es s’inscrivent, paient, activent leur abonnement, reçoivent un mail de rappel, etc. Moi, de temps en temps, je vérifie que tout fonctionne. Bonus : leur FAQ est super complète et ils ont un tuto pour environ chaque question qu’on pourrait se poser.
Un outil d’organisation
Notion : dans Notion, je fais deux choses clés pour mes ateliers d’écriture : je prépare mes déroulés, proposition après proposition, et j’enregistre mes extraits de lecture (une partie de mon boulot que j’adore, c’est recopier des pages de bouquins… ça me plonge dans des états de rêverie et de réflexion délicieux). Grâce aux bases de données que propose Notion, je peux associer en un clic mes lectures à chaque atelier. Ça me permet par exemple très simplement de :
- … démarrer mes préparations avec un modèle-type d’ateliers, qui me fait moins peur qu’une page blanche
- … vérifier que j’ai une diversité qui me convient dans les extraits sélectionnés pour un atelier (en terme de genre des auteurices, notamment… je veux toujours qu’il y ait au moins autant de textes d’autrices que d’auteurs)
- … voir si je sur-utilise un bouquin en en parlant dans tous mes ateliers (et de continuer à le faire quand même parce que c’est pas pour rien que j’ai des bouquins chouchous, uhu ;)).
Un logiciel d’écriture
Scrivener : mon logiciel d’écriture au quotidien, qui remplace mon traitement de texte. J’y écris les textes des ateliers, mon roman en cours, les newsletters, j’y tiens mon journal d’écriture où je documente l’avancée de mes projets… C’est aussi là que je fais la rédaction d’articles pour mon blog. Bref, tous mes contenus prennent vie d’abord dans Scrivener. J’aime comme ce logiciel me permet de partir dans tous les sens (parce que mon processus d’écriture veut ça) et de m’y retrouver facilement, et de travailler de manière fluide sur plusieurs documents en même temps (par exemple un document avec des notes de recherche, et un autre avec le texte qui s’écrit…).
Le truc chouette : Scrivener a une version gratuite qui dure 30 vrais jours d’utilisation (si vous ne l’utilisez qu’une fois par semaine, vous pouvez être plus de six mois sur la version gratuite), ce qui permet de bien se rendre compte de l’outil avant de passer en version payante (mais abordable, et surtout, c’est une licence à vie).
Et vous, c’est quoi vos outils chouchous ?
Et si vous vous posez la question de mes outils préf’ côté « cœur de métier », on en parlera notamment dans la formation à l’animation d’ateliers d’écriture qu’on a créée avec mes deux collègues Pierre Fankhauser et Emmanuelle Ryser. Pour plus d’infos, découvrez la page consacrée à la formation pour animer vos propres ateliers.