Ces derniers mois, il y a une phrase, entendue chez mon groupe préféré de coaching, qui m’a beaucoup aidée : “Tu ne vas pas sortir de la confusion en réfléchissant à la confusion”. La première fois que je l’ai entendue, j’imagine que j’ai fait une moue dubitative parce qu’après tout, est-ce que ce n’est pas en réfléchissant aux choses qu’on les dénoue ?
Et puis j’ai pensé à l’écriture.
Se retrouver bloqué·e dans son projet d’écriture
Quand tu écris, tu peux en passer, du temps, à douter, à hésiter, à tourner les trucs dans tous les sens et à te débattre avec eux.
Si tu construis ton texte au fur et à mesure, tu ne sais probablement pas ce qui se passe dans la scène suivante. Et il est donc possible que tu n’oses pas écrire la scène actuelle parce qu’il te faudrait savoir ce sur quoi elle est censée déboucher.
Si tu as un plan et que tu sais où tu vas, il est possible qu’au fil de l’écriture, ça ne te parle plus, ou que quelque chose d’autre te parle simplement plus (++), et que tu ne saches pas quel fil suivre parce que “je n’ai quand même pas fait tout ça pour tout changer au final, si ?”.
Ou bien si tu as choisi d’écrire ton texte en “elle”, peut-être que tu te demandes si ça sonne juste, ou si un “je” serait plus judicieux.
Ou encore si tu écris en “je”, tu cogites potentiellement sur le fait que c’est un peu trop personnel et que ça ne met pas assez de distance, et tu te demandes comment faire parce que ce n’est pas une autobiographie que tu veux écrire.
Bref, QUOI QUE TU FASSES, l’écriture est un terrain propice à la confusion.
Et je ne crois pas avoir jamais résolu aucun dilemme d’écriture en y *réfléchissant*.
Alors comment ? Commeeeeent ??
La méthode presque miracle pour sortir de la confusion
Je te mets la phrase en entier : “Tu ne vas pas sortir de la confusion en réfléchissant à la confusion… mais en passant à l’action.” C’est tout. Tu vas trouver des réponses aux questions que pose l’écriture en… écrivant.
C’est en te plongeant dans ta scène actuelle que la suivante va se construire.
Ou bien en tirant la langue à ton plan tout bien structuré et en testant l’idée qui te vient là que tu vas pouvoir voir si elle fonctionne ou pas.
C’est en essayant l’écriture en “je” que tu vas découvrir si ça apporte quelque chose qui te plaît plus que le “elle”.
Ou en racontant ce que tu as à écrire en “je” que tu pourras ensuite t’éloigner de ta propre histoire en fictionnalisant le tout.
Si ce message te plonge dans la confusion… tu sais ce qu’il te reste à faire 😉
Et toi, qu’est-ce qui te fait douter quand tu écris (ou quand tu n’écris pas, du coup) ? N’hésite pas à me raconter, je serai heureuse de te lire !
Psst, cet article a d’abord été publié sous forme de newsletter le 6 septembre 2020. Envie d’en recevoir plus dans ta boîte aux lettres ?